A la question de corruption et des mallettes qui règne à l’Assemblée Nationale, Andry Rajoelina de déclarer que « C’est à la fois malheureux et honteux. Il n’y a plus de débats de fond. Tout est désormais porté sur les avantages personnels. Heureusement qu’il y a encore des députés qui ne peuvent être achetés et ont pris conscience de la situation ».
Exclusion
Concernant les textes électoraux proprement dit, l’ex – homme fort de la Transition évoque la tendance à l’exclusion d’électeurs dans certains articles, dont l’article 22 du projet de loi organique relative au régime général organique des élections et référendums. « Est – il juste qu’on exige des preuves aux électeurs non inscrits dans la liste électorale ? Il ne faut pas déposséder les citoyens de leur droit », soutient – il. Selon toujours ses explications, une grande partie de ses partisans ne sont pas inscrits dans la liste électorale. Si une trentaine de personnes d’un fokontany se trouvent, par exemple, dans ce même cas, cela ramène à 600 000 non inscrits en élargissant au niveau des 20 000 fokontany du pays. Etant donné que les habitants d’un même fokontany se connaissent en matière de tendance politique, il est donc facile d’identifier qui sont les partisans de qui.
Le leader de l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar n’hésite d’ailleurs pas à qualifier ce texte de « recul vers les années 70 ». Il n’a pas omis d’évoquer l’épineux article 110 concernant les médias privés qui stipule notamment que « tous les services de radiodiffusion et de télévision, aussi bien publics que privés, veillent à ce que les candidats, les listes de candidats ou les options et leurs soutiens, bénéficient d’une présentation et d’un accès équitables à l’antenne dans des conditions de programmation comparables ». À ce sujet, l’ancien homme fort du régime transitoire affirme qu’ « il ne faut en aucun cas traiter les médias privés et ceux publics de la même manière. Serait – ce parce que les médias publics et ceux acquis à la cause de l’Etat ont une faible audience qu’on veuille forcer les autres à diffuser leur candidat ? »
Réponse aux détracteurs
Il émet également un bémol sur d’autres points comme la durée de la campagne électorale pour le second tour qui est réduit à 7 jours. Une grande première pour une élection présidentielle et qui a déjà fait l’objet d’une remarque de la part de la Société civile.
En outre, il a profité de l’occasion pour éclaircir certains sujets qui ont créé la polémique comme la fameuse « alliance Tim – Mapar ». Andry Rajoelina d’expliquer que « lorsqu’il s’agit d’une loi importante pour l’avenir du pays, il faut unir les voix. Les députés ont donc uni leur voix pour éviter des troubles et prévenir de nouvelles crises ».
Enfin, il a coupé court aux rumeurs sur son acquisition d’un nouvel hélicoptère qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux. « Des amis m’ont appelé qu’il fallait un arrosage pour ce nouvel hélicoptère. Cet appareil ne m’appartient – pas », a – t – il déclaré. Après cette nouvelle sortie médiatique de l’ancien président de la Transition, des réactions voire de nouvelles offensives du régime se feront sûrement entendre dans les prochains jours. En tout cas, l’alerte est renforcée à l’endroit des citoyens quant au danger de ces projets de loi que certains députés s’apprêtent à voter… les yeux fermés à Tsimbazaza !